Catégorie: "e-hangover"

The dot-com hangover

En repensant à toute cette histoire et on observant ce qui se passe autour de moi, je ne peux m'empêcher de comparer l'état actuel de la net économie à une gueule de bois de lendemain de fête. L'analogie est probablement de circonstance à cette époque de l'année, mais je me suis rendu compte qu'aux US le terme de "dot-com hangover" fait couler de l'encre (enfin, des bits :> ) depuis quelques temps déjà, depuis le début de l'année en tout cas...



.com à la mer


En me laissant porter par Google, j'ai trouvé pas mal de choses intéressantes, dont la photo ci-dessus, très parlante je trouve :)

Je peux également vous recommander la lecture de cet article de profitguide.com sur l'avenir du e-business, mais il y a beaucoup mieux: cet article de FastCompany.com qui propose une vraie réflexion de fond sur la suite à donner à votre carrière après la fin de l'euphorie .com! Bien sûr ce n'est qu'un relativement court article, mais je pense qu'il est extrêmement pertinent sur le fait de poser les bonnes questions!

Je posterai d'autres liens plus tard...

Extrait de Internet Application Workbook (Philip Greenspun):

Traduction de BlogAtom:

N'oubliez pas que pour chaque personne qui lit ce chapitre, il y a un pauvre villageois en Inde qui est en train d'apprendre le SQL et Java. Un gros salaire peut s'évaporer très vite. Des centaines de milliers d'ingénieurs aéronautiques licenciés dans les années 70 s'en sont rendu compte. Ceux qui étaient restés penchés sur d'obscurs "boulon de train d'atterissage no. 39" ont fini chauffeurs de taxi ou caissiers chez Carrefour. Par contre, une réputation personnelle de professionalisme est un peu plus difficile à construire que le gros salaire, mais aussi plus difficile à perdre. Et si vous n'investissez pas du temps dans l'écriture (de prose, pas de code), vous n'aurez jamais de réputation au-delà de vos collègues immédiats, qui pourraient bien eux-même finir par travailler chez McDonald's et être incapables de vous aider à trouver un job d'ingénieur en pleine récession.



C'est peut être pour ça que les développeurs blogguent plus que les autres? ;)

Les flingueurs du Net

Les flingueurs du Net

J'avais déjà posté quelques citations relevées au détour des pages mais j'ai fini par lire le livre en entier. C'est un retour assez intéressant sur les pires excès de la bulle internet entre 1999 et 2000. Ceux qui l'ont vécu avec scepticisme ne pourront s'empêcher de sourire (en tout cas, c'est mon cas), même si c'est facile d'avoir ce regard là, après coup.

La fabuleuse (malheureuse) histoire de quelques start-up marquantes est racontée, témoignages à l'appui: Boo, iBazar, Fisrt Tuesday, Spray, Europatweb, LibertySurf, Vivendi... mais le plus intéressant reste la véritable thèse défendue par le livre: si l'Internet est aujourd'hui une sorte de secteur sinistré, ce n'est pas tant parce que son potentiel a été largement surestimé (même si il l'a été); si cette bulle s'est créée et a éclaté, c'est surtout parce que se sont engouffrés dans le secteur un nombre incroyable de "friconautes" pour qui, seule comptait la perspective de l'argent facile, grâce aux introductions en bourse, peu importe ce qu'il adviendrait des start-up au delà de cette date. Le concept était que l'on trouverait toujours plus idiot que soi (un "greater fool") pour revendre sa participation avec une plus value substancielle à la clef.

Interview de Laurent Mauriac dans le Journal du Net

Citation de Rafi Halajian (Fluxus):

"Pendant la grande vague des intriductions en Bourse euphoriques de 1999-2000, la capacité d'attention d'un analyste ou d'un investisseur institutionel était le plus souvent de quarante-cinq minutes. PowerPoint était donc l'outil par excellence pour lyophiliser votre projet et le servir à ceux qui tenaient les cordons de l'avenir de votre boite".

La citation du jour

En janvier 1999, le business model du commerce électronique semble être de vendre à perte en compensant par la pub, voire d'offrir le PC qui permettra de venir consulter la publicité! The Economist s'interroge alors:

"Est-ce trop improbable d'imaginer Dollar.com, une entreprise qui vendrait des billets de 1 dollar pour 90 cents et gagnerait de l'argent grâce à la publicité?"