Planete Attitude Le WWF vient de sortir un petit guide (papier FSC) intitulé Planète Attitude sur le principe “et si la solution c’était vous?”.

Evidemment, je recommande à tout le monde de le lire, mais même si vous n’êtes pas convaincus, faites moi au moins le plaisir de lire l’intro, reproduite ci-après. A mon avis, le problème a rarement été aussi bien expliqué! :idea:

Le 3e millénaire s’ouvre sur des défis écologiques sans précédents : changements climatiques causés par l’effet de serre, appauvrissement de la biodiversité, disparition des forêts tropicales, dégradation des réserves d’eau douce, épuisement des ressources naturelles, pollutions irréversibles, etc. L’impact de l’homme sur la nature n’a jamais été aussi problématique. Malraux aurait dit que le 21e siècle “sera spirituel ou ne sera pas” ; peut-être dirait-il aujourd’hui qu’il sera écologique ou ne sera pas…

Une prise de conscience collective commence à émerger depuis l’organisation de sommets mondiaux, comme le sommet de la Terre à Rio en 1992 ou à Johannesburg en 2002, où de grandes déclarations ont été faites par les chefs d’État. Il est d’ores et déjà acquis que le développement, tel que nous l’avons connu, n’est pas “durable” et qu’il faut maintenant tenir compte de l’environnement comme troisième pilier aux côtés du social et de l’économique. Mais comment faire ? Car la nature ne vote pas et n’a donc pas d’existence politique légitime, sauf si vous et nous lui en donnons une. Par ailleurs, il n’y a pas encore d’indicateur alternatif au P.N.B. qui permettrait de mesurer la performance collective des États, des régions ou des entreprises.

Pourtant, il apparaît de plus en plus évident que le P.N.B., ce thermomètre de la “croissance” sur lequel nos hommes politiques ont l’œil rivé pour évaluer la santé de nos nations, n’est pas un bon instrument pour apprécier l’évolution vers un véritable mieux-être. Il se limite à ce qui est mesurable en termes monétaires et ne prend pas en compte, notamment, la dégradation de nos écosystèmes terrestres suite aux diverses pollutions de l’air, de l’eau ou de la terre : une catastrophe écologique comme le naufrage du Prestige, par exemple, crée de la “richesse” puisque, selon la mesure du PN.B., elle nécessite de dépenser de l’argent pour nettoyer, dépolluer, restaurer…

C’est pourquoi le WWF, et de nombreuses organisations ayant vocation à protéger la nature, milite pour qu’un droit à un environnement sain et diversifié soit inscrit au même rang et avec la même force que les droits de l’Homme dans les constitutions respectives des États et devienne ainsi une contrainte essentielle pour préserver la vie sur Terre et permettre que le développement soit “durable”.

Le WWF propose en outre que des indicateurs alternatifs au P.N.B. soient définis et adoptés collectivement. Il a ainsi publié dans son dernier rapport, “Planète vivante”, une nouvelle mesure de l’impact de l’homme sur la planète, mise au point par des chercheurs et des universitaires : l’empreinte écologique.

L’empreinte écologique évalue la surface totale requise pour produire les ressources que nous utilisons (nourriture, vêtements, biens et services, etc.) pour répondre à notre consommation d’énergie et pour fournir l’espace nécessaire à nos infrastructures (logements, routes, etc.).

Un Français, par exemple, a besoin d’environ 5,2 hectares de surface biologiquement productive pour subvenir à ses besoins : c’est son empreinte écologique sur la planète. Le résultat dépend directement de notre façon de nous nourrir, de nous déplacer, de nous loger… L’empreinte écologique d’un Chinois est de 1,5 hectare, et celle d’un habitant du Mozambique, de moins de 0,5 hectare. Un Américain a quant à lui besoin de près de 10 hectares pour assurer ce mode de vie qui “n’est pas négociable”, pour reprendre l’expression de Georges W. Bush !

Si l’on divise l’ensemble des surfaces productives de la planète par les 6 milliards d’habitants qui la peuplent, on constate que la Terre met à notre disposition 1,9 hectare par personne… Et ce, sans tenir compte de l’espace qui pourrait être strictement réservé aux autres espèces.

Avec une empreinte écologique de 5,2 hectares par habitant en France, nous sommes donc en surrégime par rapport aux ressources de la planète : si tous les habitants de la Terre vivaient comme un Français, il faudrait deux planètes supplémentaires pour pouvoir vivre tous ensemble !

Le modèle de vie que nous proposons aux pays du Sud à travers nos produits, nos médias ou nos publicités, et auquel ils sont légitimement en droit d’aspirer, n’est pas compatible avec les ressources de la planète : on estime par exemple que si tous les Chinois possédaient une voiture, il faudrait doubler la production actuelle de pétrole…

À un niveau global, l’empreinte écologique de l’humanité a pratiquement doublé depuis 40 ans et a dépassé la capacité biologique de la Terre au cours des années 70.

Nous mettons donc gravement en péril le bien-être des générations futures : nous agissons exactement comme un ménage qui hypothéquerait son logement, un bûcheron qui exploiterait sa forêt au-delà de sa capacité de régénération, ou une entreprise qui puiserait dans son capital pour faire face à ses dépenses.

Il est donc plus que jamais urgent de revenir à un mode de vie qui soit en équilibre avec les richesses que nous offre la nature.

Tout ceci n’est possible que si chacun d’entre nous se sent concerné et utilise au mieux les trois pouvoirs dont il dispose : ses votes, sa consommation et ses investissements.

Ce guide propose une série de gestes quotidiens, tout simples, qui permettent de réduire, chacun à son niveau, l’empreinte écologique. Il est encore possible d’inverser la vapeur : que ce soit à la maison, au bureau, dans les transports, au jardin ou même en vacances, chacun peut s’inventer sa propre “planète attitude”, véritable art de vivre qui amène à préserver la nature tout en vivant aussi bien, voire mieux. Ces gestes écologiques sont souvent une affaire de bon sens, ils sont bénéfiques pour notre santé et… notre porte-monnaie !

Ce guide s’adresse au public le plus large possible : il n’entend pas être exhaustif et ne traite pas de domaines très techniques comme la construction écologique, pour laquelle il existe d’excellents ouvrages spécialisés. Certains des labels ou des services présentés sont parfois difficiles à trouver en France. Il nous a néanmoins semblé intéressant de les citer afin de contribuer à les faire connaître. Vous découvrirez au fil de ces pages une série de lectures, de sites Internet et de contacts qui vous permettront d’approfondir votre démarche et d’obtenir des informations plus détaillées.

Nous remercions vivement les auteurs de ce guide, Gaëlle Bouttier-Guérive et Thierry Thouvenot, pour leur implication et leur ténacité, ainsi que les équipes du WWF-France pour leur soutien actif.

Bonne lecture, et bonne “planète attitude” !

Daniel Richard Président, WWWF-France

Cédric du Monceau Directeur général, WWWF-France

Et pour mémoire:

"Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants."

Antoine de Saint-Exupéry

"Ne doutez pas qu'un petit nombre de personnes déterminées puissent changer le monde. En fait, ça a toujours marché comme ça."

Margaret Mead


Comments from long ago:

Comment from: vassal serge

vous avez raison - il faut même crier à la catastrophe -

—– que pensez-vous alors de ce système nouveau des “droits de pollution” - l’accepter revient à sous-estime le danger du réchauffement -

—– hier, sur Arte, un ingénieur qui représentait le WWF a admis l’utilité de ces droits ! Qu’en pensez-vous?

2005-05-04 09-25

Comment from: thuilliez marie

je suis d’accord mais l’etat devrai d’abord bien reagir car c a cause des prix sur le marche que les gens ne penvent acheter du bio etc… pour que l’homme existe il faut que la terre existe avec tous les animaux qu’elles a cree pour la chaine de la vie .

2005-06-07 22-48

Comment from: herve

merci et j’en pleure presque !! respire bravo pour cette trannsmision d’info je n’ai pa s fait le raprochement entre pnb et ecologie a+

2006-05-18 01-47

Comment from: ouedraogo amade

Tout dans écosystème a le droit de vivre!homme connais toi ,toi mème.Là tu uséra de ton pouvoir pour mieux vivre et rèspecté la nature

2007-11-12 12-18

Comment from: leroy

Chers amis du W . W . F . Dois je vous dire que votre étude sur l’empreinte écologique est erronée pour certains points. En effet, dans mon cas, je dispose de revenus très modestes ( moins de 830 euros par mois ) Je vais en vacances une fois tout les deux ans, quelque part en Europe, pas en autocar mais en avion. J’économise l’eau de la vaisselle ( lavage et rinçage inclus) pour éviter de trop utiliser ma chasse d’eau. Je fais les trois poubelles, bleu, jaune et blanche. je ne mange plus de viande depuis au moins trois ans ( J’ai encore lu ce scandale, je ne sais plus combien de tonnes de viandes avariées que l’on avait mis dans la grande distribution ) J’achète souvent des produits bio ( même les produits ménager ) J’économise le chauffage et je le coupe totalement au printemps jusqu’au début automne. Je ne dispose pas de voiture et j’utilise souvent les transports en commun et bien souvent je vais à pieds. ( Quoique l’abonnement social à 77 euros est vraiment démocratique ) J’ai oublié de noter quel était mon empreinte écologique sur cette pauvre planète mais laissez moi vous dire , qu’elle doit être sûrement très inférieure a celle de la plupart des gens qui ont des revenus bien plus confortables. Ceci dis, je ne suis point jaloux de cela. Une personne travaillant par exemple pour le marché commun ( avec les hauts salaires que l’on connaît ) vu son train de vie et son standing doit sûrement avoir un poids écologiquement négatif, bien plus supérieur à la normale. Même si la dite personne mange bio ,car tout est contrebalancé par le fait qu’elle possède une voiture.( et pour pour la maintenir en vie, imaginez donc toute l’énergie et l’industrie qu’il faut etc…) Une personne riche ou même très riche n’est pas forcément écologique et donc son empreinte est scandaleusement élevé. Le fait d’être pauvre ( ou relativement pauvre ) n’inclut pas d’avoir un comportement responsable et écologique ( tout les monde ne va pas acheter chez lidl ou autres grands magasins de bas de gamme ) Je m’ évertue de dire, que manger bio,ne coûte pas si cher que cela. Il suffit de choisir les produits et puis devenir végétarien, pourquoi pas! Les possibilités de diminuer son empreinte est multiple. Alors, ce n’est pas parce que je prends de temps en temps l’avion, que j’ai une trop forte surcharge pondéral écologique. Même pour les grands sommets sur l’écologie, la plus part des participants viennent en avion. Qu’une personne ayant des revenus confortables me toise de haut car elle aurait acheté des produits bio chics et penserait que moi cette sorte d’exclus économique ou de prolétaire se contenterait de fréquenter les grandes surfaces bon marché ( mais où les produits sont de piètres qualités) Voila , maintenant où les différences sociales vont se nicher à notre époque. Néanmoins vous faites du très bon travail et j’apprécie votre déontologie. J’attends une réponse de votre part, concernant ce courriel. Bien le bonjour à toute l’équipe.

2008-06-08 16-43

Comment from: favre felix

ETANT DONNEUR AU wwf j’aimerai savoir si cette association s’occupe aussi de la protection des requins car ils y en a de moins en moins dans nos océans suite aux trafiques de leurs ailerons.PROFITANT DES jo en Chine faisons tous ensemble un pressing pour que de tel désastre arrête.Un film a voir impérativement:les seigneurs des mers je le conseille a tout le monde pour que les gens aient une autre approche de ces e^tre si utilent a l’écosystème de nos océans.merci àtous et surtout pour eux.

2008-07-17 15-16

Comment from: ETTINGER Léa

Alors voila j’ai un petit probleme un ami FRANCAIS qui est en ce moment en Australie vient de me faire part d’une ferme de Crocodiles où ils sont tous entassés les uns sur les autres .. et ils le sont parce qu’ils ne vont pas tarder a etre vendu dans nos pays “Occdentaux” je crois ^^ Bref bien sur en tant que “bouffe” , que sacs à mains ^^ , que Ceintures … Bref tout ça me fait Rrrr !! Le bug , du haut de mes 16 ans je ne risque pas d’avoir quelcnque influence … et je ne sais pas vraiment comment prévenir une grande association telle WWF Donc je lance un appel siouplé Léa

2008-07-23 09-41

Comment from: delaitre

au sujet des déplacements écologiques,personnellement je vais à mon travail en vélo sauf en cas de mauvais temps.je suis attentive à ne pas prendre la voiture pour un oui ou un non, mais je suis scandalisée par un phénomène bien actuel:LE MAC DRIVE! je trouve insupportable qu’on laisse des tas de gens feignants (escusez moi du mot le cul dans leur bagnole)attendre parfois 20 à 30mns leurs petits paquets bourrés de frites etc…en laissant tourner leur moteur, mais vous voyez l’impact!si on cumule toutes ces voitures dans le monde entier car ces fastfoods sont partout et les gens de plus en plus assistés et on leur facilite la tâche en plus!je ne suis pas contre le macdo ou autre marque, le problème n’est pas là, est ce que ma remarque ne mériterait pas que l’on s’y attarde?et après on va vous demander de faire attention à ci ou ça, je pousse un coup de gueule car je pense que ça en vaut la peine.

2008-11-03 19-09