Au mois de mai, Apple va mettre en ligne sur l’iTunes Store, l’intégralité du catalogue musical de EMI sans DRM, c’est-à-dire sans protection anti-copie!
Les morceaux seront encodés en AAC/mp4 à 256 kbps, soit le double de la qualité actuelle des morceaux de l’iTunes Store.
Contrepartie: le coût du single passe de 99 cents à 1,29 €. En revanche, le coût des albums n’augmente pas (alors que la qualité augmente et les DRMs sautent, comme pour les singles).
Apple rassure les consommateurs qui pouvaient se sentir piégés en achetant de la musique écoutable uniquement sur iPod, mais surtout, Apple en profite pour faire bonne figure dans les divers procès européens qui planent sur lui, justement à propos de ce verrouillage.
Ce qui est plus intéressant maintenant, c’est de regarder les choses du côté de EMI…
La première question qui se pose c’est: est-ce que les revenus de EMI vont augmenter parce que plus de personnes vont acheter de la musique libre et de meilleure qualité, ou bien est-ce que les revenus vont baisser parce que ladite musique sera plus facile à pirater?
Personnellement, ça m’inciterait plutôt à acheter plus que moins…
La deuxième question, et c’est là que je trouve ça très intéressant, c’est: est-ce que cela va devenir un élément différenciant pour EMI par rapport aux autres labels?
Est-ce que EMI va devenir une marque à part entière?
Pour l’instant, ça n’avait aucune importance pour le consommateur de savoir sur quelle maison de disques était édité un artiste. Maintenant, s’il est chez EMI, ça voudra dire qu’on peut l’acheter en ligne en meilleure qualité et qu’en plus on pourra continuer à l’écouter le jour où on achètera autre chose qu’un iPod…
Perso, je me vois bien racheter quelques Duran Duran ou Pink Floyd de chez EMI que je n’ai pas, juste parce que maintenant je vais pouvoir les acheter et les garder pour… euh… longtemps?
Bien sûr, je pense que ce n’est qu’une question de temps avant que les autres majors du disque emboîtent le pas. Mais vu les mammouths en question, le temps pourrait bien être assez long pour que EMI en tire profit.
Feuilleton industriel à suivre donc! ;)