J’avais déjà posté quelques citations relevées au détour des pages mais j’ai fini par lire le livre en entier. C’est un retour assez intéressant sur les pires excès de la bulle internet entre 1999 et 2000. Ceux qui l’ont vécu avec scepticisme ne pourront s’empêcher de sourire (en tout cas, c’est mon cas), même si c’est facile d’avoir ce regard là, après coup.

La fabuleuse (malheureuse) histoire de quelques start-up marquantes est racontée, témoignages à l’appui: Boo, iBazar, Fisrt Tuesday, Spray, Europatweb, LibertySurf, Vivendi… mais le plus intéressant reste la véritable thèse défendue par le livre: si l’Internet est aujourd’hui une sorte de secteur sinistré, ce n’est pas tant parce que son potentiel a été largement surestimé (même si il l’a été); si cette bulle s’est créée et a éclaté, c’est surtout parce que se sont engouffrés dans le secteur un nombre incroyable de “friconautes” pour qui, seule comptait la perspective de l’argent facile, grâce aux introductions en bourse, peu importe ce qu’il adviendrait des start-up au delà de cette date. Le concept était que l’on trouverait toujours plus idiot que soi (un “greater fool”) pour revendre sa participation avec une plus value substancielle à la clef.

Interview de Laurent Mauriac dans le Journal du Net