Ca faisait longtemps ça que ça ne m’était pas arrivé: ma carte bleue débitée deux fois du même achat. Il faut dire aussi que j’ai commis une légère erreur de client trop arrangeant! :no:

C’était un soir, dans un resto Montpelliérain, à la fermeture… je tape mon code machinalement, la serveuse reprend le boitier, il fait son petit manège habituel “brrr-brrr-tssst-bzzzzt-bip” mais il ne sort pas de ticket! “oulàlàlàlà j’ai un problème de machine” dit-elle avec un sourire gêné de circonstance… “il n’y a plus de papier” et zou elle disparait… au bout de quelques minutes je prends quand même doucement conscience que j’ai laissé filer la serveuse avec ma carte… que je ne sais pas ce qu’elle est en train de faire avec et que – si ça se trouve – elle m’a regardé taper mon code! (mais non je ne suis pas parano :roll:)

Bon, là je me dis qu’on va pas me la faire à moi et que je vais pas me faire avoir comme un bleu. Nous nous levons donc et arpentons le restaurant (qui se vide de ses derniers clients) à la recherche de la serveuse… enfin surtout de ma carte! :-/

En fait, on la retrouve avec le directeur, lequel avait étalé sur le comptoir… (mon Dieu, en écrivant ça je me rends compte qu’on a l’impression qu’il va se passer quelque chose de terrible!!!:D)… sur le comptoir donc, tous les tickets de CB de la journée ( ;) ), calculette à la main, en train d’essayer de recalculer la différence entre la caisse et les machines à CB… L’objectif est de me montrer qu’il y a un différentiel de 22 €, donc que ma carte n’est pas passée… Manque de bol, après 30 minutes de calculs (non non on était pas pressés), il n’arrive pas à descendre en dessous de 150 € de différentiel… Malgré ce chiffre hasardeux, je me laisse tout de même convaincre sur le fait que “c’est pas passé” et je retape mon code une seconde fois. Erreur! :!:

=> Règle n°48 de l’utilisation de la carte bleue: ne jamais retaper son code si on a pas un ticket sur lequel il est inscrit en gros “ANNULATION”!

Parce qu’après… il va en falloir de la persévérance de principe, pour récupérer ces 22 malheureux euros!
5 coups de fil et 6 semaines plus tard je me retrouve donc en face à face avec le directeur du resto, chacun son téléphone sur l’oreille et sa banque au bout du fil (enfin du wireless)! C’est quand même beau cette société de l’information: on peut joindre son banquier de partout à tout moment mais on ne peut pas faire des terminaux de carte bleue fiables! (D’après ce qu’il me dit, il a un problème sembable 1 fois par mois en moyenne… et en général avec des gens qui n’ont tapé leur code qu’une seule fois… humpf! :!:)

M’enfin, tout ça se termine de manière relativement conviviale autour d’un verre – ici, c’est le sud! :P – offert par la maison (faut pas déconner non plus hein!) à discutter des histoires de paiement dans les restaurants.

En fait, c’est ça que je voulais rapporter ici… le côté caché du paiement par carte ( l’intro à juste pris une ampleur non contrôlée ;)) :

Alors voilà comment ça se passe… Hormis le cash qui est hors concours (quoique… il y a quand même le risque de fausse monnaie), le moyen de paiement préféré pour les restaurateurs, c’est la carte bleue, car malgré le coût et les bugs, c’est pour eux la meilleure garantie d’être payé! En effet, à partir du moment où ils ont un numéro d’autorisation, ils seront payés, même si la carte est fausse ou volée, ou quoi que ce soit. Cette autorisation (qui nécessite un appel modem automatique vers le central) ne se fait qu’à partir d’un certain montant (en l’occurrence 500 Francs… non non faut pas lui parler d’Euros ;)) pour les cartes bleues “de crédit” type VISA ou éventuellement systématiquement pour les cartes “pas crédit” qui vérifient systématiquement le solde du compte à débiter.

Pour les chèques, c’est pas pareil… la banque garantit jusqu’à 100 Francs… au delà, le risque est pour le commerçant! Il dispose bien d’une machine qui lit le numéro et vérifie que le chèque n’est pas volé ou que le porteur n’est pas interdit bancaire, mais en revanche, si le compte n’est pas approvisionné, c’est tant pis pour lui et en plus il paiera 50 francs de frais de rejet! :( On ne s’étonne pas trop, dans ces conditions, des garanties draconniennes demandées au moindre paiement par chèque de nos jours… :-/

Alors dans, ces conditions, les 1,5% de commission par paiement CB/VISA (au dessus de 50 Francs, sinon c’est un forfait de 5 Francs) en échange d’une garantie de paiement à 100%, ça parait vraiment une aubaine… sauf que pour les cartes American Express, c’est 10%! Quel que soit le montant! :( Comme on dit, yen a qui s’emmerdent pas…

Mais, parait-il, Diner’s Club c’est encore pire… Evidemment, il ne la prends pas!

(Evidemment, les chiffres cités varient probablement plus ou moins selon les contrats de chaque commerçant avec sa ou ses banques…)