Cet article fait suite à:

Combien existe-t-il de licences Open-Source ?

Beaucoup!

De très nombreux auteurs ont décidé qu’une licence existante (notamment la licence GPL et son aspect viral) ne correspondait pas à leurs impératifs et ont créé la leur, souvent en modifiant une licence existante.

Il faut savoir aussi que certaines licences se prétendent “open source” sans l’être vraiment.

Une bonne liste de référence est fournie par l’Open Source Initiative.

Quelle licence choisir?

Le choix ne doit pas uniquement porter sur les caractéristique que l’on jugerait idéales. Il faut également choisir une licence qui sera compatible avec les codes tiers que l’on veut pouvoir intégrer à son projet.

“Compatible” signifie ici que les licences respectives de chaque morceau ou bibliothèque de code que l’on veut assembler doivent autoriser cet assemblage avec du code sous licence tierce.

A cet effet, il est généralement une mauvaise idée de créer une nouvelle licence. Il vaut mieux en utiliser une existante et dont la compatibilité est étendue.

On observe également une tendance grandissante consistant à diffuser du code sous plusieurs licences simulatnément, ce qui limite les incompatibilités en donnant la possibilité d’utiliser la bonne licence au bon moment.

Un point de départ intéressant peut être la consultation des Statistiques SourceForge en termes de répartition par licence.

On constate (évidemment) facilement l’écrasante domination de la licence GPL suivie (de loin!) par son pendant LPGL (Lesser GPL).

Quelles sont les principales alternatives ?

On peut classer les différentes licences open-source en 3 grandes catégories selon leur degré de permissivité par rapport à l’idéal du “Logiciel Libre”:

  • Les licences autorisant à basculer en closed source à tout moment (la seule condition étant de mentionner les auteurs et leur copyright):
    • BSD License,
    • MIT License,
    • X.Net License,
    • autres licences dites "permissives".
  • Les licences obligeant à garder le code en open source en cas de modification, mais autorisant la combinaison avec du code closed source:
    • MPL (Mozilla Public License),
    • LGPL (GNU Lesser Generak Public License).
  • Les licences n'autorisant aucune concession par rapport au caractère open source ou a la combinaison avec du code closed source:
    • GPL (GNU General Public License).

Comments from long ago:

Comment from: Bruno

Même pas un petit mot sur CeCILL, LA licence franco-francaise, Réactions
?
Dans le même genre, il existe une proposition pour que la langue de référence du droit européen soit le Francais … on va se faire des amis en Europe …

2004-10-15 11-15

Comment from: François Planque

En fait, j’ai un a priori très négatif sur cette licence franco-française que je considère comme une connerie – passez moi l’expression – à double titre:

  1. Il y a déjà trop de licences open source incompatibles entre elles. En rajouter une ne fait qu’empirer les choses.

  2. Dans un project open source vous avez des contributeurs dans le monde entier. Par exemple pour b2evolution, aucun des développeurs à part moi même n’est français. Le développeur contributeur parlant le mieux français le parle moins bien que celui qui parle le moins bien anglais. Dans ce cadre, essayer de les faire adhérer à une licence rédigée en français et pour le droit français me parait parfaitement grotesque.

Maintenant, à titre anecdotique, il faudrait effectivement que je la situe par rapport aux autres.

Dans tous les cas, je pense que si on veut une licence open source française, la solution pertinente serait de traduire les MPL, LGPL et GPL en français et de les faire valider par des avocats par rapport au droit français.

2004-10-15 12-23

Comment from: Gianfranco Ramoser

Un article interessant, car on lit beaucoup de choses sur les licences sans vraiment savoir de quoi on parle.

Gianfranco Ramoser

2004-10-15 22-08

Comment from: Laurent

Je suis perdu. J’ai des projets actuellement en GPL sur sourceforge, enfin projets est un grand mot, disons des petits morceaux de code pas forcémment terribles mais qui ont le mérite d’exister. Mais à la lecture de ce billet j’aurais tendance à penser qu’une LGPL est plus appropriée. Parce que oui j’ai voulu porter mes briques (cailloux) à l’édifice du libre, mais j’utilise quand même des versions dérivées de ces 2 projets dans du “code closed source”, dans mes devs payés quoi :)

Bon ben j’ai plus qu’à me replonger dans cette rébarbative lecture de tout ça. sniff, suis perdu.

http://sourceforge.net/projects/htmllist/
http://sourceforge.net/projects/treedp/

2004-10-22 19-29

Comment from: michel galle

Une licence ne peut PAS ETRE dite “virale”

la GPL par exemple ne peut pas permettre la distribution d’un logiciel sous gpl si un ou plusieurs code source composant le logiciel n’autorise pas sa propre redistribution sous les termes de la GPL.

En soi, la GPL ne peut PAS VIOLER LA LOI et les droits de l’auteur originel d’un code

si un code n’est PAS autorisé à être distribuer sous GPL, alors l’ensemble n’est pas GPL. point final

(et donc la licence est nul et non avenue, et le produit n’a donc pas de licence -> l’auteur conserve les droits exclusifs, une autre licence devra être écrite)

la GPL ne force aucun code par magie
seul l’auteur peut décider

la gpl n’est pas “virale”.
on peut dire avec la MEME LOGIQUE que c’est le code “propriétaire” inclus dans un code sous licence gpl qui force l’ensemble à changer de licence

tout simplement, si vous combinez 2 codes sources sous 2 licences INCOMPATIBLEs (aux termes contradictoires) alors l’ensemble ne peut pas être distribué, il faut se mettre d’accord sur une licence commune ou compatible

ceci n’est PAS PROPRE à la GPL.

ceci est valide pour TOUTES LICENCES, qu’elles soient dites “open sources”, “libres”, “propriétaires” ou “fermées”.

merci d’arrêter de qualifier puérilement la gpl de “virale”. tout licence pose des conditions, toute combinaison de licences au sein d’un même produit, est en soi un problème.

2004-10-25 11-07

Comment from: François Planque

Qualifier la licence GPL de virale n’est pas puéril. C’est comprendre “viral” au premier degré qui est puéril! :P

Il est évident que la licence ne se propage pas d’elle même. Quand on dit que la licence GPL est virale, on sous-entend que: SI vous voulez inclure du code GPL à votre programme, ALORS vous devez passer l’ensemble de votre code sous GPL, même s’il ne l’était pas. Et si vous ne voulez pas ou si vous n’avez pas le droit de passer votre code en GPL, alors vous n’avez pas le droit d’inclure du code GPL car sa licence vous l’interdit.

2004-10-25 20-44

Comment from: Safa

Bonjour,
Merci pour ce post, ça m’a appris des choses.
Là tu nous poropose une catégorisation des licences suivant leur degré de permissivité. Les questions que je me pose :
1 - est-ce une catégorisation standard admise par tout le monde ou est-ce de ta vision par rapport aux sujets ?
2- J’ai trouvé sur le site de GNU (http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html#GPLCompatibleLicenses ) une catégorisation des licences en licences libres compatibles à la licence GPL, licences libres non compatible à la GPL et ligiciels non libres, celle-ci est ce une catégorisation standard, en existe-il d’ailleurs?

2007-09-27 11-12