Catégorie: "Management"

Du principe de Peter

Du principe de Peter

Le célèbre Principe de Peter dit:

Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence.

immédiatement suivi du célèbre Corollaire de Peter :

Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité.

ce qui reformulé, donne le non moins célèbre Corrolaire de Dilbert:

Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement.

Moi ça me fait marrer. Je ne peux m'empêcher de constater des applications concrêtes de ces principes dans ma vie de tous les jours (et je ne parle pas forcément du bureau ici mais plus des administrations, magasins... et tout particulièrement au niveau de leur division web! Franchement, pour faire des sites aussi nuls que ceux de Boursorama, la Fnac ou encore l'Apple Store après 10 ans d'expérience dans le domaine!).

Le salariat a-t-il un avenir?

Le salariat a-t-il un avenir?

Mon premier employeur (un des premiers fournisseurs d'accès Internet en 1995), je l'ai quitté parce que j'avais envie de créer ma boite. Quelques mois plus tard il a été racheté et les plupart de mes ex collègues ont été licenciés pour des raisons économiques.

Quelques années plus tard, après avoir revendu (avec succès) la société que j'avais créé, je suis retourné au salariat, chez un ancien client, une filliale de Vivendi. Certes, on pourra dire que Vivendi a été un cas exceptionnel, mais le fait est que: 2 ans plus tard, moi et la plupart de mes collègues étions licenciés pour des raisons économiques.

Prochain employeur: une start up, c'est-à-dire une structure diamétralement opposée au système Vivendi. Et pourtant, 2 ans plus tard: dépôt de bilan et licenciements économiques.

(Heureusement que la société que j'ai créé a bien marché, y compris après l'avoir revendue... sinon je pourrais presque croire que c'est moi qui porte la poisse! :P)

Mais la réalité, c'est que je ne suis pas le seul dans ce cas. Je crois que je ne connais pas un seul salarié dans mon entourage qui n'ait été contraint de changer d'employeur depuis l'an 2000, soit pour des raisons économiques... soit, pire: pour des raisons d'ambiance au travail...

(Note: pour être honnête je dois dire que je connais aussi quelques fonctionnaires ou assimilés qui, eux, n'ont effectivement pas changé de travail... même si je ne suis pas sûr d'en saisir les raisons ;))

Bon, on pourra sans doute dire que c'est une caractéristique intrinsèque du secteur des nouvelles technologies. Que l'exploration des nouveaux marchés implique forcément un taux d'échecs important. Que la concentration du marché implique forcément des restructurations économiques...

Mais quand je vois cette histoire de suicides en série chez Renault, ça me rappelle brutalement à quel point la situation peut être encore pire dans d'autres secteurs... même en France, même au XXIème siècle. Et je ne parle même pas du secteur textile et tous les biens de consommation courante désormais fabriqués en Chine...

Alors voilà, aujourd'hui le constat c'est quoi?

Personnellement, je me dis que le salariat c'est has been. Il a eu ses fameuses trente glorieuses. Il a aujourd'hui ses retraités confortablement pensionnés (bonjour Papa, bonjour Maman ;))

Je crois bien que tout ça c'est fini, et l'entreprise ainsi que le système auront désormais de moins en moins à offrir à leurs salariés. Que ce soit en termes de sécurité de l'emploi bien sûr, mais aussi en termes d'avantages annexes... J'imagine que même chez EDF, le comité d'entreprise ce n'est plus ce que c'était... :>>

D'un autre côté, je vois de plus en plus de gens créer leur propre emploi grâce aux nouvelles technologies (plug!). Ne serait-ce que tous ces gens qui ont ouvert leur boutique sur ebay depuis leur salon [voir: business bootstrapping]... et qui en vivent, souvent mieux que dans leur ancien emploi de salarié.

J'imagine aussi que je ne suis pas le premier à découvrir ce phénomène de vases communiquants. Il y a certainement une statistique de l'INSEE pour mesurer le transfert entre salariés en auto-employés...

Et pourtant, ce que j'ai constaté depuis 2 mois, c'est que quand vous vous inscrivez à l'Assédic et qu'on vous ballotte entre ANPE, APEC et autres structures censées vous aider, dès que vous dites que vous ne voulez pas chercher un CDI "statistiquement temporaire" mais que vous préféreriez créer votre propre emploi de manière plus pérènne... et bien vous embettez tout le monde... parce que c'est pas la démarche "normale"!

M'enfin... comme d'habitude, le monde change et personne ne veut l'accepter... |-|

Développeurs & Open Space: pas bon!

Joel Spolsky revient (c’est pas la première fois ;)) sur l’abbération que sont les open-spaces pour les développeurs.

Même si les open spaces peuvent être appropriés pour certains types de postes, ce n’est en aucun cas une bonne chose pour les programmeurs. A chaque fois que quelqu’un posera une question à un autre, il ne s’agira pas d’une discussion à deux, mais plutôt d’une déconcentration globale pour l’ensemble des développeurs présents dans la pièce.

Evidemment, l’avantage de déconcentrer tout le monde à chaque fois c’est que tout le monde sait ce qui se passe. Certes. Mais le code lui, il n’avance pas. Joel suggère d’autres méthodes pour garder tout le monde dans la boucle, comme le fait de déjeuner ensemble.

A noter, Joel précise également qu’il ne faut pas écouter les quelques développeurs qui disent préférer la convivialité d’un open space. Ils ne se rendent pas compte eux mêmes. Personnellement je ne sais pas quoi faire avec ces développeurs là. Les mettre d’office dans un bureau individuel n’est pas forcément la bonne solution. Car ils ont la capacité de s’auto-interrompre et de s’auto-déconcentrer à loisir: messagerie instantanée (MSN), email, SMS, téléphone…

J’en ferais presque une question pour entretiens d’embauche: “Vous préférez travailler dans un open space ou un bureau individuel?“. Mais j’ai un peu peur que certains soit à la fois trop et pas assez malins… et tiennent le raisonnement suivant “un open space c’est moins cher, je vais dire ‘open space’ même si j’aurais préféré un bureau individuel“.

Ah... les collaborateurs...

Note: Pour ceux qui prennent facilement les choses au premier degré, je voudrais préciser que ce qui suit est un billet ironique écrit dans le but de me détendre plus que dans le but d’avoir raison! :P

Hum… à chaque fois que j’ai une petite envie impulsive d’étriper mes collaborateurs pour leur manque de pertinence… ou de clairvoyance… ou d’analyse… ou tout simplement de concentration… j’essaye – dans un soucis de rester le plus zen possible – de me remémorer ces paroles de mon DG de l’époque où j’étais chef de projets R & D chez Planete.net (MAR pour les intimes…), il y a une bonne grosse dizaine d’années…

“Vous ne pouvez pas attendre de vos collaborateurs qu’ils soient comme vous; parce que les gens qui sont comme vous, ils occuppent le même poste que vous… dans une autre boite!”

Bon forcément ça s’applique plutôt aux postes à responsabilité ou aux petites entreprises, voire préférablement à la combinaison des deux. Mais quand même, je crois qu’il avait raison… Enfin j’espère… :>>

Ca doit être pour ça d’ailleurs qu’il y a des clubs par fonction, des clubs de DSI, des clubs de DBA, des clubs golf peut être même… pour que ces gens là se sentent moins seuls dans leur vision du monde de l’entreprise et de tout ce qui l’entourre… Bon, je m’inscris où là??

Capitalisme pathétique

Ce qui est marrant lorsque l’on fait ses cartons de déménagement – et c’est probablement le seul et unique truc marrant dans cette activité – c’est qu’on retrouve toutes sortes d’objets dont on avait oublié l’existence…

Stéphane Osmont - Le CapitalEn l’occurrence, j’ai retrouvé ce livre: “Le Capital", roman de Stéphane Osmont. Apparemment, je devais être trop occupé pour en parler lorsque je l’ai lu, et pourtant, ce livre mérite qu’on s’y attarde!

Stéphane Osmont (cherchez pas, c’est son premier roman et c’est un pseudo, enfin je crois) raconte ici la vie d’un grand patron, dans toute sa splendeur pathétique. Au delà de la logique assurément déviante du capitalisme actuel, ce roman laisse entrevoir à quel point il peut être vain de se prendre au jeu du toujours plus, de la gloutonnerie de pouvoir, d’argent et de plaisirs effémères. Bref, une démonstration extrêmement efficace, en 600 pages, de pourquoi jouer au petit chef pour devenir moyen chef et éventuellement grand chef ne vous mènera à rien… si ce n’est une “vie de merde” (passez moi l’expression) enviée (à tord) de ceux qui ne la vivent pas.

Et en plus, c’est divertissant à lire! yes! :)