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Quel avenir pour les blogs?

Quel avenir pour les blogs?

Ce blog a plus de dix ans!

Et je viens de passer quelques heures à faire un peu de ménage/maintenance... Un nouvel habillage plus sobre et surtout: suppression d'un grand nombre de liens cassés qui pointaient vers des sites ne présentant plus du tout le contenu d'origine... (et je suis loin d'avoir fini).

C'est une occasion de se rendre compte à quel point le web a changé en dix ans... mais aussi une occasion de s'interroger sur l'avenir de ce blog et des blogs en général...

J'ai l'impression que du fait des réseaux sociaux, il y a de moins en moins de blogs personnels. En même temps, à chaque fois que je cherche une info sur Google, je me rends compte qu'il y a de plus en plus de blogs professionnels, semi-professionnels ou amateurs spécialisés.

Je pense qu'il y a donc une mutation de la blogosphère (on n'utilisait plus ce mot depuis un moment non? ;) vers une forme moins intimiste et plus informative (même si l'info est orientée). Moi même je raconte de moins en moins ma vie sur mes blogs tandis que j'écris volontiers un post pour expliquer comment faire ceci ou cela...

La distinction entre site web et blog devient plus floue aussi...

En même temps, compte tenu de la manière dont Facebook traite ses utilisateurs, s'approprie leur contenus et ne respecte rien (à commencer par la vie privée), je me prends parfois à rêver que les gens vont prendre conscience de l'intérêt d'avoir leur propre site et d'être maitres de leurs contenus... et du destin de ces contenus.

Mais le problème c'est que même avec des logiciels ou des services ultra simples, créer son blog ou son site reste un effort supplémentaire par rapport à poster sur un réseau social sur lequel on a déjà un compte... Je ne suis donc pas très optimiste pour le grand public...

Je pense donc que les blogs vont continuer à se professionnaliser et à se spécialiser.

La question pour moi est: est-ce que je dois découper mon blog perso en plus petits blogs spécialisés (par exemple un blog nutrition), chacun sur son propre site? (en plus, c'est très facile à faire avec b2evolution!)

Internet: la particule que diable!

Internet: la particule que diable!

On dit qu'on a vu "sur TF1" ou "sur MTV" mais on dit "à la télévision".

On dit qu'on a entendu "sur RTL" ou "sur BFM" mais on dit "à la radio".

On dit qu'on a lu "dans Télé Z" ou "dans Wired" mais on dit "dans la presse".

De la même manière on dit qu'on a trouvé "sur MSN" ou "sur Google" mais on dit "sur l'Internet"! :!:

On peut se moquer de George Bush quand il dit "the Google", mais quand les français disent "sur internet" (comme s'il s'agissait d'une marque), c'est tout aussi ridicule.

En plus, mettre une particule à l'Internet, c'est tellement plus classe! Preuve en est mon exemple sur la presse qui n'est qu'à moitié vrai, avec tous ces titres qui se la ramènent: Le Monde, Le Figaro, L'Express, La Tribune...

Au delà de ça, je trouve que l'Internet mérite également une majuscule! Tout simplement parce que, contrairement à la télé, la radio et la presse qui sont des modes de diffusion où plusieurs acteurs font à peu près la même chose chacun dans leur coin, l'Internet c'est plus que cela. Avec l'Internet, les diffuseurs ne travaillent pas seulement dans leur coin, ils sont tous connectés entre eux en un et un seul réseau unique: l'Internet.

Comme l'Océan Pacifique, comme l'Antarctique, comme la Lune, l'Internet est suffisamment défini, reconnu, grand et unique pour mériter sa particule et sa majuscule! ;)

2006 et le paradoxe de la bande passante

Il y a à peu près $ 3.000.000.000 (à 500 milliards de dollars près) de fibres optiques enterrés dans les sols des 5 continents depuis quelques années. Seuls 2 à 3% de ces fibres sont aujourd'hui utilisées.

Cela induit non seulement une baisse assez incroyable des coûts de bande passante, mais cela laisse également des perspectives d'avenir assez vertigineuses.

Paradoxalement, la boite qui profite le mieux aujourd'hui du développements des l'Internet et/ou des télécoms (c'est devenu à peu près la même chose), c'est Google. Et paradoxalement, l'essentiel de l'activité de Google est basée sur le texte!

Et le texte, c'est ce qui consomme le moins de bande passante! Comparé à de la musique ou bien pire, de la vidéo, on peut même dire que le texte ne consomme rien! Et pourtant la page d'accueil de Google, c'est presque que du texte. Leur moteur de recherche est utilisé principalement pour rechercher du texte. Même leur modèle de pub révolutionnaire (AdSense) propose des publicités... textuelles!

De même, avant le web, l'application internet la plus utilisée reste l'e-mail. Essentiellement du texte!

Après le web, l'une des applications "qui monte" le plus vite, c'est... la messagerie instantanée (type MSN messenger). Non seulement c'est du texte, mais là, en plus, les djeunz on tendance à raccourcir les mots au strict minimum. Encore plus léger que du texte!!

Alors bien sur il y a Skype, les webcams... mais si on regarde les utilisateurs, ils continuent à taper plutôt que de parler. D'ailleurs, souvent ils tapent plus vite que nous ne parlons!

Evidemment, il suffira que l'industrie des médias sorte de sa frillosité actuelle et se mette à diffuser ses contenus vidéos en HD sur le net pour complètement changer la donne. La vidéo HD fera sans nul doute s'allumer toutes ces fibres noires.... un jour. (Et sinon les médias, c'est probablement le peer-2-peer et ou les podcasts qui le feront... seulement plus lentement...)

Mais pour l'instant, je trouve que la situation à vraiment de quoi faire sourire! ;)

Pourquoi Google indexe les livres

Sur books.google.fr ou books.google.com on peut rechercher dans le contenu d'un nombre incroyable de livres réels, des livres en papier qui ont été scannés (ou fournis sous forme PDF/postscript par les éditeurs).

La grande presse :)) en a fait grand écho en criant au big brother qui veut indexer le monde réel et à la domination américaine sur l'information. L'Europe a riposté en annonçant un grand programme de numérisation des livres culturels de la vieille Europe pour que ce patrimoine ne se retrouve surtout pas noyé sous la masse de littérature amerloque dont le web allait sans nul doute être prochainement innondé...

Ouais, bien...

Ce que personne ne dit, c'est que Google n'en a que faire de la domination culturelle américaine. Au contraire Google va même indexer un maximum de livres dans toutes les langues qu'il supporte (une centaine aujourd'hui / sur quelques 5000 dialectes parlés dans le monde).

Et pourquoi me direz vous? Pas seulement pour fournir plus de supports de pubs! Si Google indexe des livres réels et non plus seulement des pages web, c'est pour une raison première très précise: récolter un maximum d'information sur les modèles linguistiques!

En effet, les livres réel sont une quasi garantie de non-spam! On peut considérer que 99% des livres réels ont un contenu non orienté vers un objectif marketing ou commercial unique. On peut considérer que 99% des livres réels sont écrits dans un style destiné à transmettre de l'information.

En analysant les formes linguistiques utilisées dans ces livres, Google peut, petit à petit, améliorer la manière dont il valorise les contenus trouvés sur le web. En d'autres termes: séparer le bon grain de l'ivraie. Et de l'ivraie... il y en a des tonnes sur le web!

Parce que, rappelons le, le but de Google c'est de fournir des résultats de recherche pertinents. Si vous voulez injecter de la pub/spam à bon compte, il faut passer la caisse Google.

Dans ce monde, tout n'est pas politique comme on dit. Tout est, avant tout, commercial.

Adsense : La route vers le web 3.0

Quoi? Encore un nouveau fuzzy buzzword qui ne veut rien dire? Oui, c'est sûr ça ne sera pas plus clair que "web 2.0". En revanche, Non, ça ne veut pas rien dire, puisque "3.0", on comprend bien que ça vient après "2.0"...

Pour mémoire:

  1. Web 0.1: Le web est inventé par une communauté de scientifiques afin de partager efficacement des l'information, notamment leurs travaux de recherche. Ce web là aurait franchement mérité l'appellation de 1.0 ... mais l'appellation populaire en aura décidé autrement...
  2. Web 0.9: Les universitaires font évoluer le web de telle sorte qu'il devient possible d'afficher des images et introduisent un forme d'interactivité avec les formulaires. Malheureusement, même ce web là, n'aura pas eu droit à l'appellation 1.0...
  3. Web 1.0: Les entreprises découvrent le web et le potentiel de croissance qu'il renferme. Elles développent des sites énormes, pleins de GIFs animées et de contenus acquis à prix d'or. Tout ça numérisé à la va-vite. Le "paiement sécurisé" est vu comme la clef de tous les problèmes.
  4. Web 1.5: Après l'éclatement de "la bulle", seuls subsistent les sites webs avec un business plan vaguement rentable. Les sites les plus délirants disparaissent. Des sites aussi moches et pas pratiques que eBay prospèrent... justement parce qu'ils ont trouvé la formule de la rentabilité (et ça n'a visiblement rien à voir avec la prouesse technique!)
  5. Web 2.0: C'est la grande tendance du moment. Enfin ça fait même un certain temps déjà. Les sites web mettent à profit les contributions de leurs visiteurs/utilisateurs pour enrichir leur contenu. Amazon est reconnu comme un précurseur. Ironiquement, en France, c'est la fnac avec son site à peine sorti du web 1.0 qui fait référence. (Exception culturelle?) Mieux encore: certains sites exploitent le contenu disponible et distribué sur le web. On pense à Technorati, mais le vrai précurseur c'est probablement Google. De nouvelles start-ups sont financées à coup de millions de dollars... mais cette fois-ci il parait que c'est du solide. C'est du web 2.0!! (je rigole...)

Où en sommes nous? Certainement pas encore au Crash 2.0. Ni même à la Bulle 2.0...

En revanche, j'ai la ferme impression qu'une nouvelle tendance se dessine déjà pour le web 3.0 : Google AdSense (et autres Yahoo/Overture etc). Autrement dit: la publicité ciblée généralisée sur tous les sites.

Certes, la pub sur le web c'est pas nouveau. Mais ce qui est nouveau c'est que AdSense permet d'en mettre partout, sur tous les sites, mêmes les plus petits qui s'adressent à un marché de niche. Le paradigme de la longue queue (long tail) pour la pub en quelque sorte.

Ce qui est nouveau aussi, c'est que cette pub est très ciblée (grâce à l'analyse des mots de la page) et le sera de plus en plus (profiling des utilisateurs...)

Finalement, avec des systèmes comme AdSense, la fonction de régie publicitaire est entièrement automatisée et le coût d'entrée est quasiment nul.

On arrive donc à un système de publicité plus ciblé que jamais (surpassant même le marketing direct traditionnel) et accessible à tous.

Si on couple à ça la baisse constante des coûts d'opération d'un site internet (on arrive à des coûts fixes proches du zéro absolu!)... je pense qu'on peut s'attendre à une déferlante de sites réalisés par des micro entreprises, voire des entreprises unipersonnelles, financés par une publicité de marchés de niche.

Maintenant, évidemment, rien ne dit si cette nouvelle vague du web sera plus rentable, efficiente, et/ou durable que les autres...