Catégorie: "Création d'entreprise"

Créer une entreprise c'est facile! (tu parles...)

Créer une entreprise c'est facile! (tu parles...)

Combien de fois j’ai entendu que l’administration avait considérablement simplifié les procédures de création d’entreprise?

Et en plus, si vous êtes indemnisé Assédic, il parait qu’on vous aide…

Yeah right!

Voici une liste — probablement non exhaustive, ma mémoire n’est pas infaillible — des documents que j’ai dû obtenir dans un organisme pour les renvoyer dans un autre (et je précise que je crée une simple EURL de base, un truc vaguement en rapport avec ça…):

  1. Dossier ACRE CERFA CE03
  2. Historique ANPE IA24 datant de moins de 5 jours
  3. Notification d’ouverture de droits Assédic
  4. CERFA CE 11 demande de maintien de couverture sociale
  5. CERFA CE00 n°12618*01 demande d’aide à la création
  6. Attestation sur l’honneur de non bénéfice de l’ACRE depuis 3 ans
  7. Copies de pièce d’identité
  8. Justificatifs de domicile
  9. C.V. (n’importe quoi!)
  10. Bordereau de situation fiscale datant de moins de 15 jours et couvrant les 2 dernières années
  11. Justificatif de domiciliation de l’entreprise
  12. Projet de statuts
  13. Statuts définitifs
  14. Statuts enregistrés par le CFE
  15. Annonce légale
  16. Justificatif de publication de l’annonce légale
  17. Attestation de sécurité sociale
  18. Attestation de versement du capital social sur un compte bancaire
  19. Avis d’impôt sur le Revenu
  20. Procuration postale 776 pour le siège social
  21. Extraits K bis
  22. Attestation sur l’honneur du lieu de tenue de la comptabilité
  23. Certificat d’identification SIRENE / INSEE
  24. PV d’assemblée générale fixant la rémunération( ou non) du gérant
  25. Attestation d’exonération des cotisations vieillesse
  26. Attestation d’exonération des cotisations maladie

Je précise que j’ai retiré les doubles, les triples, les quaduples exemplaires… ainsi que tous les documents dont s’est occupé mon expert comptable ( M0 et cie… )

Note: je précise aussi, pour ceux qui lisent en diagonale, que cette liste comprend toute la paperasse *au sens large* pour passer du statut de chômeur indemnisé qui “se la coule douce” au statut d’indépendant qui travaille *dans les règles* de la loi (enfin, de l’administration…)

Evidemment, si vous voulez vous mettre des oeillères et ne regarder qu’entre le moment où vous entez au CFE et le moment où vous sortez du CFE, ça semblera plus simple… :|

Et vous savez pas le pire? C’est pas fini! (je complèterai la liste ultérieurement).

Et ça c’est *après* simplification! OMG!

Et le vrai problème c’est que pour un nombre non négligeable de ces documents, il faut se déplacer pour les obtenir, un a un, et réussir à obtenir les autres avant que le premier n’expire de son délai de fraîcheur (5 jours!!! voir n°2). Résultat: depuis que j’ai entamé la rédaction des statuts le 1er février, plus d’un mois s’est écoulé et j’ai du passer la moitié de mes journées à régler des formalités administratives… dont on ne vous parle jamais!

Par exemple en ce moment j’essaye d’obtenir mon identifiant de TVA intracommunautaire. J’en ai besoin pour facturer mes clients européens. Et bien, il faut envoyer pas moins de 7 documents au centre des impôts avant d’obtenir ce numéro. Note: la moitié de ces documents peuvent être transmis automatiquement par le CFE si on a le temps d’attendre… mais de toute façon, comme il en manquera à la fin… :-/

L’alternative à tout ça, c’était de toucher 24 mois d’assédics pépère (les formalités assédic ont déjà été effectuées en amont de la liste ci dessus)… mais je suis sûr d’avoir fait le bon choix… enfin, je crois… non? |-|

Le pire dans cette histoire, c’est que toutes ces formalités sont obligatoires même si vous voulez juste vérifier que vous pouvez créer votre propre business plutôt que de replonger pour le salariat…

Le salariat a-t-il un avenir?

Le salariat a-t-il un avenir?

Mon premier employeur (un des premiers fournisseurs d'accès Internet en 1995), je l'ai quitté parce que j'avais envie de créer ma boite. Quelques mois plus tard il a été racheté et les plupart de mes ex collègues ont été licenciés pour des raisons économiques.

Quelques années plus tard, après avoir revendu (avec succès) la société que j'avais créé, je suis retourné au salariat, chez un ancien client, une filliale de Vivendi. Certes, on pourra dire que Vivendi a été un cas exceptionnel, mais le fait est que: 2 ans plus tard, moi et la plupart de mes collègues étions licenciés pour des raisons économiques.

Prochain employeur: une start up, c'est-à-dire une structure diamétralement opposée au système Vivendi. Et pourtant, 2 ans plus tard: dépôt de bilan et licenciements économiques.

(Heureusement que la société que j'ai créé a bien marché, y compris après l'avoir revendue... sinon je pourrais presque croire que c'est moi qui porte la poisse! :P)

Mais la réalité, c'est que je ne suis pas le seul dans ce cas. Je crois que je ne connais pas un seul salarié dans mon entourage qui n'ait été contraint de changer d'employeur depuis l'an 2000, soit pour des raisons économiques... soit, pire: pour des raisons d'ambiance au travail...

(Note: pour être honnête je dois dire que je connais aussi quelques fonctionnaires ou assimilés qui, eux, n'ont effectivement pas changé de travail... même si je ne suis pas sûr d'en saisir les raisons ;))

Bon, on pourra sans doute dire que c'est une caractéristique intrinsèque du secteur des nouvelles technologies. Que l'exploration des nouveaux marchés implique forcément un taux d'échecs important. Que la concentration du marché implique forcément des restructurations économiques...

Mais quand je vois cette histoire de suicides en série chez Renault, ça me rappelle brutalement à quel point la situation peut être encore pire dans d'autres secteurs... même en France, même au XXIème siècle. Et je ne parle même pas du secteur textile et tous les biens de consommation courante désormais fabriqués en Chine...

Alors voilà, aujourd'hui le constat c'est quoi?

Personnellement, je me dis que le salariat c'est has been. Il a eu ses fameuses trente glorieuses. Il a aujourd'hui ses retraités confortablement pensionnés (bonjour Papa, bonjour Maman ;))

Je crois bien que tout ça c'est fini, et l'entreprise ainsi que le système auront désormais de moins en moins à offrir à leurs salariés. Que ce soit en termes de sécurité de l'emploi bien sûr, mais aussi en termes d'avantages annexes... J'imagine que même chez EDF, le comité d'entreprise ce n'est plus ce que c'était... :>>

D'un autre côté, je vois de plus en plus de gens créer leur propre emploi grâce aux nouvelles technologies (plug!). Ne serait-ce que tous ces gens qui ont ouvert leur boutique sur ebay depuis leur salon [voir: business bootstrapping]... et qui en vivent, souvent mieux que dans leur ancien emploi de salarié.

J'imagine aussi que je ne suis pas le premier à découvrir ce phénomène de vases communiquants. Il y a certainement une statistique de l'INSEE pour mesurer le transfert entre salariés en auto-employés...

Et pourtant, ce que j'ai constaté depuis 2 mois, c'est que quand vous vous inscrivez à l'Assédic et qu'on vous ballotte entre ANPE, APEC et autres structures censées vous aider, dès que vous dites que vous ne voulez pas chercher un CDI "statistiquement temporaire" mais que vous préféreriez créer votre propre emploi de manière plus pérènne... et bien vous embettez tout le monde... parce que c'est pas la démarche "normale"!

M'enfin... comme d'habitude, le monde change et personne ne veut l'accepter... |-|

Bill Gates et Luc Besson au Salon des Entrepreneurs

Bill Gates et Luc Besson au Salon des Entrepreneurs
Bill Gates et Luc Besson au Salon des Entrepreneurs
Bill Gates et Luc Besson au Salon des Entrepreneurs

Du 31 janvier au 2 février derniers se tenait au Palais des Congrès de Paris le Salon des Entrepreneurs, cuvée 2007. J'y suis allé... et je n'ai pas regretté. Bien au contraire! :D

A vrai dire je n'avais jamais entendu parler de ce salon alors qu'il existe depuis 14 ans. C'est à dire que j'aurais déjà pu y aller avant de créer ma précédente société en 1997!

Ce salon est énorme! Si vous avez l'habitude des salons informatiques (moroses) de ces dernières années, vous seriez surpris de voir autant d'exposants et surtout autant de visiteurs réunis pendant 3 jours!

Des conférences/débats passionnants

Et puis il y a les conférences! Dont le clou du spectacle: le Grand Débat avec Bill Gates, Luc Besson (ces deux là, on ne les présente plus), Yseulys Costes (1000mercis), Geoffroy Roux De Bezieux (Virgin Mobile France, "bon client" de LCI), le tout animé par François-Xavier Pietri (La Tribune et aussi une tête connue sur LCI ;))

Dans d'autres conférences on pouvait aussi voir, pardon écouter, Oriane Garcia (ex Caramail), Joël De Rosnay ou encore Loïc Le Meur... et je ne parle pas des divers ministres et candidats à la présidentielle, comme ça ça m'évite de partir dans une longue divagation politique... ;)

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Pourquoi rester en France?

Pourquoi rester en France?

Ok, c’est limite provoc’ comme titre, mais c’est une question qu’on est vraiment en droit de se poser à un moment ou un autre… J’ai d’ailleurs été surpris de constater à quel point différentes personnes de mon entourage avaient déjà réfléchi à la question!

Evidemment, la première raison qui vient à l’esprit, c’est la force de l’habitude (ou la résistance au changement si on veut avoir un discours orienté). Et la question se pose alors sous la forme “pourquoi ne pas rester en France?".

Evidemment, il est clair qu’envisager de changer de pays implique des moyens et des conséquences… conséquentes. Mais imaginons qu’on puisse se le permettre… Qu’est-ce qui nous retient?

Et là, je ne peux pas m’empêcher de citer Jacques Attali dans “Une brève histoire de l’avenir” (d’ailleurs, il faudra que j’en parle plus en détails de ce bouquin):

La qualité de vie en France est telle que, malgré sa fiscalité, peu de gens, même parmi les plus taxés, la quittent: la proportion de grands diplômés français s’expatriant reste faible, comparée à celle des autres pays développés (seuls les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon, l’Australie et l’Espagne font mieux)

(p. 399)

Ca c’est la situation actuelle. Et je veux bien le croire. La qualité de vie est France est vraiment appréciable. Si on compare aux autres pays, le pouvoir d’achat (de consommation), la protection sociale, la liberté individuelle, la diversité culturelle, le climat et probablement même la sécurité (malgré ce qu’on essaye de nous faire croire à coup de manipulations médiatiques), je veux bien croire que le mix final place la France dans le haut de la liste.

Maintenant, je relève aussi que dans son livre Jacques Attali prédit le déclin de la France (qui commence maintenant) (Note de moi: allumez la TV, vous comprendrez! :P). Il prédit aussi l’apogée des Etats-Unis et plus précisément de la Californie (comme par hasard…) dans 10 ans.

La question qui se pose alors deviendrait plutôt: “Rester en France… pour combien de temps encore?” et “Où aller après?“.

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Tester un business model en France...

Tester un business model en France...

Imaginez que vous êtes salarié d'une entreprise (genre start-up) promise à un avenir radieux (c'était mon cas jusqu'à il y a peu...)

Imaginez que cette entreprise, comme tant d'autres avant elle, se retrouve à court de trésorerie, dépose le bilan, n'est pas reprise, est liquidée judiciairement, etc... et vous vous retrouvez soudainement en plein licenciement économique (c'était aussi mon cas il y a peu...)

A ce moment là, vous pouvez positiver! Vous pouvez vous dire que vous vivez actuellement l'une des très rares occasions de la vie où vous allez pouvoir apprécier concrètement à quoi servent les taxes! A quoi ça sert que plus de la moitié de votre salaire jusque là se soit évaporé en impôts et surtout en cotisations sociales! Vous allez bénéficier d'allocations chômage... à hauteur de 50% de vos revenus antérieurs (variable selon les individus). Ce sera peut-être mon cas bientôt...

En fait, jusque là, vous n'avez presque rien à faire: attendez sans rien faire la fin de votre préavis, puis faites vous connaître auprès d'une antenne Assedic près de chez vous, voire par Internet. Très très bon rapport revenu/effort! Pas la peine de vous presser, vous ne pouvez pas vous inscrire avant. Entre temps, vous pouvez toujours partir en vacances (j'ai choisi la Californie, mais je ne voudrais pas orienter votre choix...)

Maintenant, imaginez que l'oisiveté, ce ne soit pas exactement votre tasse de thé...

Imaginez que vous seriez prêt à donner un coup de main aux anciens clients de votre boite qui se sont retrouvés le bec dans l'eau...

Ou bien imaginez que vous avez une idée de concept web 2.5 hyper tendance qui va remiser myspace, facebook, flickr et même eBay aux oubliettes...

Ou bien imaginez que vous ayez juste une idée de business model qui nécessiterait d'être validée (en vrai, pas sur le papier!) avant de se lancer...

Alors là, ça se complique! Accrochez vous! Vous allez regretter de ne pas être parti en vacances plus longtemps!

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